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La Lotus et le Prisonnier

  • cmK
  • 2 oct. 2017
  • 3 min de lecture

Lotus Super Seven

Non, il ne s'agit pas du remake de ce grand film de 1959 réalisé par Henri Verneuil avec Fernandel, la vache et le prisonnier ...


Le Prisonnier (The Prisoner) est une série télévisée britannique de 17 épisodes créée en 1967 par l'écrivain et ancien agent des services secrets George Markstein et Patrick McGoohan, acteur principal, scénariste, et producteur exécutif. Présentée initialement comme un thriller, du même moule que la série précédente avec Patrick McGoohan, Destination Danger, Le Prisonnier utilise les ficelles du roman d'espionnage, teintées de science-fiction, d'allégorie et de drame psychologique. Et cette série TV - que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre - a tout juste 50 ans !


L'histoire .... Un agent secret britannique démissionne brutalement de son poste et rentre chez lui au volant de sa Lotus Super Seven. Alors qu'il fait ses valises pour partir en vacances, un gaz anesthésiant est diffusé dans son appartement londonien. À son réveil, il est dans un autre lieu, le Village. C'est un endroit étrange, à l'architecture baroque, dirigé par Numéro 2 et habité par une communauté de villageois, tous vêtus d'habits colorés. Un badge numéroté sur la poitrine les identifie. L'homme est désormais Numéro 6.


Bien que divers véhicules apparurent à l’écran, notamment une Citroën DS 19, une Jaguar Type E Roadster ou un corbillard Princess 4 litres, la voiture qui sera à jamais associée au Prisonnier est la Lotus Super Seven même si une Austin Mini Moke fit fréquemment son apparition à l'écran.


Lorsque la série a été planifiée, l’une des questions importantes fut de savoir quel serait le moyen de transport de l’acteur principal. Hors de question de prendre une Austin Cooper, Patrick McGoohan en conduisait une dans la série Destination Danger. Pas de Bristol ni d’Aston Martin DB6, déjà vu à l'écran, ni non plus de MG, Sunbeam, Triumph, trop convenues pour un acteur anticonformiste.



En 1966 McGoohan rend visite à l'usine Lotus. Il rejette l’utilisation d’une Lotus Elan après être tombé amoureux de la Seven. L'acteur souhaitait une voiture qui lui colle à la peau et l'Elan était déjà associée en 1960 à Emma Peel dans Chapeau melon et bottes de cuir.


Dans l'épisode 7, Meilleurs voeux, Numéro 6 déclare ... "je connais chaque écrou et chaque boulon. Je l'ai construite de mes propres mains".

Durant les 12 premiers épisodes, McGoohan conduit une Lotus Super Seven Série II équipée d’un moteur Cosworth 1,5l. C’était la voiture de démonstration d'un concessionnaire. En aout 67, la Lotus devait à nouveau apparaitre à l’écran mais la Super Seven Série II avait été vendue à un client. Une autre voiture a donc été trouvée.


Cette voiture utilisée - une Standard Seven 100 E avec freins à tambour à l’avant et plaque minéralogique légèrement différente fixée sur la calandre - a dû être rapidement modifiée afin qu'elle colle parfaitement à celle utilisée dans les épisodes précédents. Elle fit son ultime apparition dans le dernier épisode Le Dénouement.

​Le Prisonnier - épisode 17 Le dénouement


Le numéro d’immatriculation des voitures utilisées dans le film - KAR 120C – est aujourd’hui propriété de la famille de Graham Nearn, le fondateur de Caterham Cars ... (source HAGERTY UK)


La Lotus Seven à l'origine

La Lotus Seven est une voiture de sport deux places, très légère, commercialisée à partir de 1957 par Lotus Cars. Conçue par Colin Chapman, la Seven a été construite en quatre séries par Lotus avant de connaître un grand nombre de copies dont seules les Caterham sont aujourd'hui officielles. À ce titre, la Seven est toujours en production 60 ans après sa création.

En 1957, Lotus lance en même temps que la routière Elite une voiture de sport et de piste dépouillée qui succède à la Lotus Mark VI. Le défi de son créateur est de réaliser une voiture de sport dont le prix serait de 1000 livres ou de 500 livres si vendue en kit. La légende veut que le projet ait été mis sur plan en une semaine... Conçue en peu de temps, la Seven utilise un châssis tubulaire dérivé de l'Eleven de piste, construit avec des tubes de un pouce de diamètre. Les trains avant sont ceux de la monoplace Lotus 12 à triangles superposés et amortisseurs à ressort. Le train arrière de technicité plus rustique est un pont rigide pour des questions de coûts. Le moteur est disposé à l'avant. La carrosserie est réalisée en panneaux d'aluminium, sans portières. Elle est équipée de phares proéminents comparables à ceux de la 2 CV, pas de clignotants ni jauge à essence ... elle concrétise parfaitement la philosophie de Colin Chapman qui consiste à trouver la performance par la légèreté et la simplicité, philosophie qui a toujours cours chez Lotus aujourd'hui ... Light is right !


 
 
 

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