Maybach .... n’est pas Rolls qui veut !
- PhB
- 1 sept. 2016
- 2 min de lecture

En 2002, Daimler-Benz entendait concurrencer la marque Bentley passée sous le contrôle du groupe Volkswagen d'un côté et Rolls-Royce passée dans le giron de BMW de l'autre. L’offre comprenait les ostentatoires Maybach 57 et 62 avant l’apparition en 2005 de la Maybach 57S, S signifiant Spécial. La même année apparaissait au Salon Automobile de Francfort le coupé Maybach Exelero, une sorte de Batmobile destinée à tester des pneus Fulda à très hautes performances. Après tout Michelin avait bien une DS à 10 roues, dont les 6 axes arrière étaient moteurs. Par la suite sont apparus en 2006 la Maybach 62S, suivit de la Maybach 62 Landaulet un an plus tard, symbole ostentatoire de l’apparat chic, et enfin en 2009 les variantes Maybach 57 et 62 Zeppelin.
A bout de souffle et d’inspiration, Maybach signa même en 2010 le Concept Design DRS, une sorte de pousse-pousse électrique revisité. Un engin bien loin des aspirations de la marque. En 2011, Daimler annonce l’arrêt de la marque, reconnaissant ne pas avoir perdu d’argent, mais ne pas avoir réussi le pari de s'imposer face à Bentley et Rolls-Royce. Faute de ventes, la production annuelle n’a jamais dépassée les 10 % de l'objectif initial fixé par le constructeur. Alors, depuis 2015, l’appellation Maybach devient une "simple" version luxueuse des Mercedes S500 et S600.
Autant dire que la présentation de la Maybach Vision, un concept de coupé 2+2 à portes papillon, à l’occasion du dernier Concours de Pebble-Beach, arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. L’engin affirme sa finesse, ce qui n’est pas très difficile pour un engin de 5.7 m de long et ce malgré une calandre chromée hypertrophiée pour un modèle électrique. Ce navire amiral est animé, comme le concept SLS AMG Electric Drive, par des moteurs électriques synchrones dans chacune des roues et une batterie de 80 kWh dissimulée sous le plancher. Maybach annonce une puissance cumulée de 750 ch et moins de 4 secondes pour atteindre les 100 km/h. Sa vitesse de pointe théorique est de 250 km/h pour une autonomie annoncée de 500 km ... mais à quelle vitesse ? A bord, l’esprit épuré règne façon conduite autonome « je m’emmerde dans ma voiture ». La recharge des batteries se fait soit par champ électromagnétique, soit sur des prises traditionnelles ou un chargeur rapide de 350 kWh permettant de gagner 100 km d’autonomie en 5 mn. En conclusion pas grand-chose de nouveau sous son long capot même si le traitement arrière, la partie la plus réussie du concept, rend un hommage vibrant aux coupés des années 30. La lunette arrière fait penser à la Maybach Zeppelin DS8 Stromline de 1932 ou la Bugatti Atlantic de 1934.

Pas de doute, en matière de voitures de grand luxe, les anglais ont tiré les premiers et conservent une grande longueur d’avance.
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